Mobylettes : 5 bonnes raisons de s’y remettre
Mobylettes : un brin d’histoire
La mobylette est un phénomène tendance depuis maintenant cinq ou six ans. C’est très compréhensible pour les quadras et quinquas dont la jeunesse a été bercée par la culture mobylette.
En effet, à l’époque la mob était non seulement l’outil numéro un de liberté mais aussi un objet de passion pour nombre d’entre nous.
Les fabricants, Motobécane et Peugeot en tête, l’avaient bien compris, qui rivalisaient d’imagination pour proposer des modèles toujours renouvelés afin de nous faire rêver !
Il faut se rappeler qu’en l’absence de téléphones portables, d’internet et de réseaux sociaux, le cyclo était à la fois le moyen et l’occasion de se rencontrer et d’échanger avec ses semblables.
Alors nos fabricants de cyclomoteurs nous faisaient rêver à grand renfort de pub dans les magazines pour les jeunes et d’affiches à faire pâlir à la devanture de nos concessionnaires préférés.
De plus les passionnés investissaient tout leur argent de poche dans les kits et les pièces proposées par les constructeurs et les accessoiristes pour personnaliser et doper les performances de leur monture.
Dans les cours des lycées, on parlait kits moteurs, préparations, carbu et vitesse de pointe à chaque pause.
Cette génération retrouve la passion de son adolescence :
C’est la même chose maintenant lorsque les mobeurs du 21ème siècle se retrouvent. On parle pièces, kits et on échange ses meilleures recettes pour tenter de redonner à son engin ses performances passées.
Et souvent même un peu plus car il faut aussi trouver des moyens de compenser les 20kg ou 30kg que l’on a engrangés entre 14 et 50 ans.
Les fabricants et fournisseurs de pièces détachées ont bien compris le phénomène et ont su recréer depuis une dizaine d’année un environnement qui permette de retrouver tout cet univers des années 70 à 90, en particulier grâce à la refabrication de pièces et d’outils sous des marques mythiques : Doppler, Giraudo, Dellorto, Simonini, Gianeilli…
Autant de noms qui ont titillé nos oreilles et nous poussent à rechercher sur Internet le graal qui va permettre de doper sa machine.
La presse a d’ailleurs aussi flairé le bon filon puisque l’on retourne comme avant chez son marchand de journaux pour acheter les derniers exemplaires de Mob & Co ou 50 Power et se délecter des créations et restaurations diverses qui sont présentées dans ces magazines.
Tous ces acteurs ont su faire évoluer la mobylette, d’un marché de niche pour collectionneurs à un marché beaucoup plus vaste.
Petites ou grandes roues, faites votre choix !
La mobylette plaît à tous, de 7 à 77 ans
Oui aujourd’hui, tout le monde est touché par le phénomène mob. Les plus anciens bricolent et remontent sur leur ancêtres – mobylette bleues et autres solex des années 60, tandis que les plus jeunes retapent une mob et roulent avec leurs parents.
La mobylette est devenue une passion intergénérationnelle, qui peut toucher un large public et offrir l’occasion de retrouver ou de découvrir ce merveilleux outil de liberté.
L’inflation des prix constatée sur les plateformes de ventes confirme bien cette tendance.
Alors, c’est le moment de vous y mettre et laissez-moi vous trouver au moins cinq bonnes raisons de le faire.
1. Les mobylettes sont éco-responsables
En effet, la mob c’est forcément écolo.
D’abord, acheter une mobylette, c’est participer activement à l’économie circulaire.
Plus de cyclos pitoyablement propulsés dans la benne à ferraille de la déchèterie la plus proche. Tout est récupéré, restauré, réutilisé.
Mais les moteurs 2 temps ça pollue me direz-vous !
Je dois reconnaître qu’il s’échappe une petite fumée bleutée de nos pots de détente mais c’est à mettre en parallèle avec une consommation extrêmement modeste : entre un et deux litres de mélange au 100 km, c’est insignifiant.
D’autant qu’en bons défenseurs de l’environnement, il faudrait prendre en compte l’ensemble du bilan carbone de l’objet de notre passion. En effet, une mobylette roule encore après 30 à 50 ans de bons et loyaux services, ce qui ne sera certainement pas le cas des trottinettes et autres scooters électriques qui ont traversé la planète pour une brève existence dans nos centres urbains.
Alors, sauvez la planète, adoptez une mobylette !
102 Peugeot de première génération. Fatigué mais il roule toujours !
2. Les mobylettes : un loisir accessible
Bien sûr, comme nous l’avons évoqué plus haut, les prix des mobylettes grimpent régulièrement et la spéculation va bon train. Mais il reste encore nombre de bonnes affaires à faire si l’on a un peu de patience.
Côté pièces détachées, on trouve tout ce qu’il faut et certains marchands sont des passionnés et ils sauront vous orienter au mieux de vos intérêts. Je en manque jamais de faire appel à Jimmy Marie – Stokey shop – lorsque j’ai un souci à résoudre.
Bien sûr, tout est question d’objectifs. Ainsi, si vous avez envie d’une grosse préparation de votre moteur et de votre partie cycle, les additions peuvent vite grimper. Il en va de même si vous recherchez une restauration « état concours » conforme à l’origine.
Toutefois, les investissements sont sans commune mesure avec la moto – ancienne ou non – et avec la voiture.
En effet, si vous souhaitez juste remettre en état votre cyclo pour faire des balades le budget reste modeste. Pour quelques centaines d’euros, vous pourrez avoir un engin fiable qui vous donnera le sourire à chaque fois que vous l’enfourcherez.
3. La mobylette, c’est l’occasion de passer de bons moments entre potes :
La mobylette, c’est aussi un moyen de partager de bons moments en famille ou entre amis. Pas besoin d’une grosse préparation pour partir en piquenique ou organiser une petite journée découverte.
Pour retrouver ses amis et partir se vider la tête, rien de mieux que de ressortir sa veille mob !
Je vous recommande d’utiliser les applis mobiles dédiées au vélo pour vous programmer de jolis parcours autour de chez vous par les routes de traverse, à l’écart des voies les plus fréquentées.
Quelques provisions dans la sacoche de gauche, quelques outils dans celle de droite et vous voilà fin prêt pour l’aventure.
Rando Mob de La Cassagne en Dordogne 400 participants
4. Les mobylettes, c’est aussi une affaire de famille :
Lorsque l’on se retrouve au départ de randonnées mobylette ou dans des bourses d’échanges de pièces, on croise des familles et parfois même trois générations qui partagent le même loisir.
En effet, voilà une activité de partage et de transmission de connaissances. De plus en plus, on voit des jeunes de 14-15 ans qui, bsr en poche, vont rouler avec leurs parents. Souvent ils participent à la remise en état ou la restauration de leur mob ce qui les rapproche de leurs parents et leur permet de goûter la joie des moments simples passés ensemble, d’apprendre et de faire preuve de créativité.
Envie de rouler en duo : en solex ça marche aussi !
5. La mobylette, c’est le meilleur moyen de rester jeune :
J’en parle en connaissance de cause car me suffit d’approcher d’un cyclo pour me retrouver immédiatement propulsé au temps de mon adolescence. Je retrouve le bonheur simple de bricoler et d’aller essayer son pétaroux – c’est ainsi que l’on appelle les mobylettes dans le sud-ouest.
Ils sont bien rares ses moments ou dans une vie d’adulte, vous pouvez oublier si simplement vos soucis.
Croyez-moi, la mobylette est le moyen infaillible d’y parvenir.
Je prépare mon mélange, remplis le réservoir et après quelques tours de pédales, j’entends le petit moteur pétarader et je sais que je vais me régaler !
Un casque, des gants et me voilà parti par les chemins pour découvrir de nouveaux paysages et m’arrêter où bon me semble.
De surcroît, vous aurez toujours un petit signe des gens que vous croisez car la mobylette suscite naturellement la sympathie.
Voilà, j’espère vous avoir convaincu. Cela ne devrait pas être trop difficile car il vous suffira de commencer à feuilleter les petites annonces pour ressentir les premiers émois de la passion mobylette !
Alors bonne recherche et à très bientôt pour un article consacré à la recherche de l’objet de vos désirs.